André LEROY

André Leroy est né le 4 février 1927 à Bruxelles et décédé à Bruxelles le 5 août 2020.

Après avoir quitté le séminaire de Malines, où il a étudié de 1944 à 1949, André Leroy s’inscrit pour une année préparatoire en philosophie et lettres à l’Université Saint-Louis de Bruxelles puis pour des études de droit à l’Université Catholique de Louvain.

Parallèlement, en 1952, il suit les cours d’Assurances, deux soirées par semaine, à l’école commerciale de la ville de Bruxelles. Il fera sa carrière dans le domaine des Assurances.

Diariste prolixe, André Leroy a écrit son journal, quasi quotidiennement, à partir de ses 18 ans et presque jusqu’au terme de sa vie, à 93 ans.

C’était un amateur éclairé du Journal d’Amiel. Il a publié deux ouvrages sur Amiel, en collaboration avec son ami, Louis Vannieuwenborgh.

 

Choix bibliographique 

  • Henri-Frédéric Amiel, Louise Wyder. Égérie, Correspondance choisie, établie et présentée par Louis Vannieuwenborgh et André Leroy, Lausanne, L’Âge d’Homme, 2004.
  • André Leroy, Amiel et sa plus jolie amie, Élisabeth Guédin, Une lecture du journal intime d’Amiel, Métamorphoses, Uccle, 2014.
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Participation à la revue

  • N°45, Diaristes belges : Journal personnel

 

 

Présentation du journal personnel d'André Leroy

Le journal d’André Leroy, écrit de 1944 à 2018 est parvenu dans les archives de l’APA-AML grâce à Louis Vannieuwenborgh , son ami, et grâce à leur commune passion pour la lecture du journal d’Amiel. André Leroy signale Amiel dans son journal dès 1950. Son journal se caractérise par son amplitude temporelle, puisqu’il se déroule sur 75 années, mais aussi par son amplitude mémorielle puisque le diariste se relit régulièrement, annote et date ses relectures, créant ainsi, dans les marges, un journal de lecture du journal. Nous donnons ici des extraits des premiers cahiers, les cahiers de jeunesse. Le diariste y apparaît tourmenté par la sexualité.

Nous le suivons dans son introspection de la souffrance imposée par l’éducation religieuse et les brimades de son directeur de conscience pour lui imposer la chasteté, jusqu’à sa libération par l’écriture de son érotisme dans les descriptions des scènes pornographiques vécues avec ses amies prostituées, en passant par ses dilemmes déchirants pour rencontrer l’amour avec les « jeunes filles ». Nous le voyons également comme l’animateur d’un cercle biblique – après avoir décidé de quitter le séminaire il poursuit l’exégèse des évangiles en organisant des débats éthiques –, et d’un cercle théâtral à l’Université Saint-Louis à Bruxelles, il met en scène Le Rendez-vous de Senlis de Jean Anouilh, au Palais des Beaux-Arts, avec André Ballon, le 17 mars 1950.

Le lecteur est frappé par la qualité de l’autoanalyse du diariste, auteur d’une seule œuvre littéraire : son journal.

Francine Meurice