Dossier Pierre BERGOUNIOUX
Greffier de ses jours
Pierre Bergounioux a entrepris l’ambitieux projet d’écrire pour les morts car leur vie lui paraissait digne qu’on s’en souvienne. La Toussaint, Miette, La Maison rose, La Mue, L’Orphelin, Le Premier mot sont de cette veine et forment un grand et même livre dont l’objet est la tentative d’épuisement d’un territoire, celui de ses ancêtres, où s’entremêlent l’Histoire et les histoires, la Vie et les « vies minuscules ».
En publiant en 2003, sur plus de 2200 pages, les carnets de notes de Pierre Bergounioux des années 1980 à 2000, les Editions Verdier nous ont permis de découvrir un homme exigeant qui consacre sa vie à l’écrit. Lire et écrire sont les seules choses que Pierre Bergounioux tient pour dignes d’être faites. Se lever de très bonne heure pour remplir ses deux pages quotidiennes est une règle de vie qu’il s’est imposée depuis longtemps. Il est entré en écriture comme d’autres en religion.
A propos de ces carnets, François Bon souligne que « Pierre Bergounioux ne contourne pas l’intime: c’est un véritable journal, enregistrement des travaux et des jours. Il peint avec rage, on le voit rouler en voiture, converser toute une nuit. Et puis, sans qu’on s’en soit aperçu, il revient d’un rendez-vous chez Gallimard avec Pascal Quignard ou Jacques Réda : Pierre Bergounioux écrivain s’est fabriqué dans cet accompagnement, ce collège, ces jours, cette rage. Le Bergounioux écrivain, on ne le verra pas : pas du genre à s’épancher. Allez le chercher dans ses livres. »
Le dossier Pierre Bergounioux
François Bon : Le taiseux
Entretien avec Pierre Bergounioux
Pierre Bergounioux : Carnets - été 2003
Raymond Bergounioux : Journal