Dossier Marie-Hélène LAFON
Depuis son premier roman Le soir du chien (Prix Renaudot des lycéens 2001) jusqu’à Histoires (Goncourt de la nouvelle 2016), l’œuvre de Marie-Hélène Lafon est comme un sillon droit et profond tracé dans le terreau de la ruralité.
Si la ruralité est le thème central de son œuvre, les vies minuscules se révèlent être son sujet. Joseph (Joseph), Marlène et Laurent (Le Soir du chien), Paul et Annette (L’Annonce) autant de figures fortes de la ruralité auxquelles elle a donné une place au royaume du verbe.
Née en 1962, dans un de « ces départements de la diagonale du vide que constitue le Massif Central. », elle a dû s’arracher de son cantal natal pour vivre et trouver sa place. Dans son portrait introductif, Mathieu Riboulet souligne « pour avoir effectué un déplacement notable sur l’échiquier géographique, généalogique, social et culturel, Marie-Hélène Lafon sait l’importance de la place. ».
Marie-Hélène est une transfuge Rien ne prédestinait la petite fille jouant sur les bords de la Santoire à devenir agrégée de grammaire et docteur es lettres, ni à écrire; « Elle s’arrache à la petite paysannerie semi-autarcique du Cantal pour gagner la capitale et passer l’agrégation de grammaire. Elle tend, sur sa lancée, une main sacrilège vers la plume pour porter dans l’ordre second de l’écrit une expérience qui, jusqu’à elle, avait pour répondant le silence. » comme le précise Pierre Bergounioux.
© Photo : Olivier Roller
Le dossier Marie-Hélène Lafon
Mathieu Riboulet : Déplacements
L'entretien avec Marie-Hélène Lafon
Marie-Hélène Lafon : Moments d’été
Pierre Bergounioux : La fugitive